Tears for fears, Gary Jules, Sara Hickman… créateurs ou repreneurs, ils ont chanté « Mad World ». Une chanson magique reprise à l’infini.
Une chanson romantique et mélancolique entendue dans les moments les plus nostalgiques de nos séries TV préférées. Une nostalgie que l’on partage, les paroles étant d’une beauté à couper le souffle. Si cette chanson fédère autant, c’est qu’elle parle à tous nos cœurs, s’identifiant à nos pensées tournées vers le passé, tournées vers le « peut-être », et surtout, le « et si ».
What if I had done things differently? What if I hadn’t waited for my dreams to crash? What if I had lived the life I wanted?
And I find it kind of funny, I find it kind of sad
The dreams in which I’m dying are the best I’ve ever had
I find it hard to tell you, I find it hard to take
When people run in circles, it’s a very very
Mad World
Un rêve qui fini tôt ou tard par infiltrer le subconscient de toute personne qui a fait le compromis ultime, le compromis de ses vrais rêves pour la réalité, la réalité telle qu’elle nous a été montrée. Et s’il existait une autre réalité? Une réalité que l’on peut créer. La réalité même n’est-elle pas le simple fruit de nos perceptions? Un courant électrique à travers nos neurones?
C’est dans un épisode hors du commun de The Vampire Diaries que j’ai redécouvert cette merveilleuse chanson. Une mélodie et des lyrics parfaitement choisis pour la scène d’ouverture de l’épisode le plus révélateur de la saison 5. En la réécoutant, fascinée par la musique, j’ai réalisé l’origine de cette résurgence du mythe des vampires. Il n’est pas question de perversion, ou de jeunesse éternelle. Il ne s’agit pas vraiment des principes religieux ou mormons de pureté avant le mariage, ce retour irrationnelle de traditions de pouvoir et de contrôle de la femme. Les vampires symbolisent un idéal plus pur encore, ce rêve progressivement abandonné par nos sociétés qui l’ont elles-mêmes créé il n’y a pas si longtemps.
Trouver l’âme sœur. Ne croyant pas à son existence, je comprends d’autant mieux le besoin d’un tel rêve. Et si, la raison pour laquelle je n’avais aucun espoir, et aucune détermination à chercher l’âme sœur, à y gâcher mon énergie, était tout simplement que ma vie est trop courte pour parvenir à la trouver? Stefan, Damon, Edouard (dans Twilight) ou encore Vlad / Dracula (dans Dracula Untold) partagent ce trait en commun. Même si au cours de leur récit, les fans peuvent être en désaccord sur l’identité des âmes sœurs, sur le couple qui doit perdurer, il reste que devenir vampire leur a donné la chance de rencontrer leur âme sœur, ou de la retrouver pour Dracula. Une opportunité rendue possible en franchissant les barrières du temps qui nous retiennent dans la réalité.
All around me are familiar faces, worn out places, worn out faces
Bright and early for the daily races, going nowhere, going nowhere
Their tears are filling up their glasses, no expression, no expression
En quelques paroles, tout est dit. En quelques notes, nos émotions s’éveillent et on s’y reconnait. Le quotidien et la routine nous mettent dans cette position.
Knowing where « the road most taken » leads, one has a chance to change its course. No doubt Robert Frost would understand (see his poem The road not taken). Just watch John Smith in The Dead Zone. The art of changing the future.
« Mad world », dans « The Vampire Diaries »
« Mad world », par Gary Jules