Au fil des années qui passent, on entend parler de ces événements connus depuis longtemps par d’autres. Il faut parfois un certain temps pour faire le projet de découvrir par soi-même ces manifestations réputées qui rythment la scène culturelle française.
Pourquoi faire l’effort d’aller voir sur place ce qu’il en est quand les photos des éditions précédentes sont accessibles en ligne? Une question sans doute posée par plusieurs. Une interrogation semblable aux préférences de chacun entre voir un film à sa sortie sur grand écran, ou attendre de le regarder chez soi sur une petite télévision.
Cette année-là, j’ai voulu découvrir la Fête des Lumières de Lyon (édition 2013). J’ai réservé mon matelas pneumatique chez ma soeur et mes billets de train. Jusqu’au jour J, le samedi, jour des foules, quelques heures avant de se lancer dans l’aventure…
Une préparation aux petits oignons
Accueillie par un duo expérimenté de la Fête des Lumières, un mode d’emploi m’attendait. Un conseil essentiel pour profiter de l’événement, en particulier le soir le plus visité : préparer. Faire une sélection des animations les plus intéressantes, connecter les points, et exclure les anomalies géographiques… tel est le processus à suivre.
A partir de l’application développée pour l’occasion, on a pu faire la sélection suivant les descriptifs fournis et les photos éventuelles. Mais là où l’exercice est devenu un art, c’est avec la connaissance des lieux de ma soeur. Une animation trop loin, une autre au contraire à ne pas manquer, un lieu à faire avant une certaine heure, et les passages secrets menant du point A au point B.
L’itinéraire du soir était prêt.
Fête des lumières de Lyon : suivez le guide
Le circuit a commencé en fanfare avec la Place des Terreaux, l’immanquable. Très populaire, elle voit s’entasser des centaines de visiteurs, plus nombreux à mesure que les heures passent. Les flux de foule ne peuvent être évités. Par préparation, on est arrivés tôt, avant que l’attente ne soit trop longue. Par chance, on est arrivés peu avant le début du spectacle, qui se reproduisait périodiquement. Sur cette grande place entourée de bâtiments lyonnais, un spectacle de lumières a pris vit sur les façades. « Le Prince des Lumières » a ainsi projeté alternativement un petit prince et des décors animés.
A partir de là, mes guides ont ouvert la voie du reste de Lyon. Une balade nocturne qui nous a conduit à travers différents quartiers, traversant la rivière, naviguant entre diverses animations lumineuses. L’Hôtel de ville nous a accueillit dans un décors proche de l’elfique, avec ses inscriptions mystérieuses, fontaine et végétaux. Aux abords d’une place, c’est une marguerite géante aux pétales plein de vie qui nous saluait.
L’un des points phares de Lyon prend la forme d’une fresque murale géante en trompe-l’œil. Un lieu à ne pas rater pendant la Fête des Lumières. Mon escorte a agit en brise-foule, une action utile en matière de sécurité et de confort. Placés au cœur de la foule, le regard fixé sur ce mur magnifique, on a vu se dérouler un spectacle magique. « La Fresque des Lyonnais » s’est animée dans tous les coins, à chaque balcon. Costumes, danses… La fête était à chaque étage. L’une des meilleures animations.
Grâce à mon équipe de guides touristiques, on a pu réaliser un parcours optimisé, voir toutes les animations que l’on avait sélectionnées, et quelques autres. Accompagné de quelques commentaires sur la ville, notre itinéraire nous a offert une agréable balade nocturne au cœur de Lyon.
La magie de la Croix-Rousse
Un quartier a tiré son épingle du jeu en tant que coffre à merveilles. Même les animations les plus sobres étaient plaisantes. Les plus belles étaient, quant à elles, fascinantes. Après l’ascension de la colline, le parcours féérique de la Croix-Rousse nous a emmené dans un labyrinthe de sphères et de cubes multicolores, peints par des enfants. La descente des Pentes de la Croix-Rousse s’est faite avec émerveillement à travers une forêt lumineuse. Des arbres aux couleurs changeantes qui créaient une ambiance réellement magique, dotée d’un grand pouvoir attractif.
En poursuivant la descente, on a pu admirer le spectacle lumineux d’un carré de cubes. En vue plongeante, le rendu était excellent. Une mélodie lumineuse où les couleurs remplacent les notes de musique. Il était plutôt amusant de trouver un champs de CD en contrebas.
Chapitre de clôture de ce parcours, le tunnel de la Croix-Rousse venait d’ouvrir au public piéton et cycliste. Mais le plus intéressant est d’y contempler des projections le long des murs. Un spectacle inhabituel. Un long tunnel, mais la lumière y est visible bien avant d’en voir le bout. Un peu comme cette Fête des Lumières qui a fait d’un simple week-end des petites vacances bienvenues.
Une étincelle dans les yeux
Au bout de cette randonnée visuelle, onirique et culturelle, le meilleur était encore à venir. Comme la cerise sur le gâteau (et quel bon gâteau!), la Place des Jacobins réservait la meilleure des surprises. Le « ShowCase » reçoit le trophée de mes animations préférées. Un cube magique avait élu résidence en lieu et place de la nouvelle fontaine des Jacobins. La structure, impressionnante en elle-même, servait de quadruple écran translucide à des jeux optiques envoutants. La place et les rues nous entourant y étaient représentées changées, transformées, embellies par la pluie, affranchies des contraintes du temps et de l’espace. Entouré par des lumières au rendu bougeoirs et photophores, ce cube magique m’a donné des étincelles dans les yeux.
Photos de la Fête des Lumières de Lyon (édition 2013)
