Après 7 ans d’attente, je me rends enfin au festival Sziget à Budapest. Le plus grand festival d’Europe. Musique, théâtre, danse, etc. J’ai mes billets depuis plusieurs mois déjà. Voilà le grand moment, mais pas comme prévu.
Le trajet jusqu’à l’entrée du Sziget
Tout (ou presque) vient d’une erreur stratégique. Partant exceptionnellement de province, je voulais faire le trajet province / Budapest dans la journée du vendredi. Ma laissant ainsi 2 jours pour découvrir la ville avant le début des hostilités. Les choses ont effectivement été hostiles… dès le début… Train, ok. Transfert en métro / RER, ok. La journée commence à faire long. Aéroport, une éternité pour l’enregistrement, le dépôt de bagage et le passage de la sécurité. Heureusement, j’avais le temps. Arrivée à Budapest à l’heure.
Le plan était jusque-là respecté. Jusque-là… J’avais tout calculé, pour arriver avant la fermeture de l’office du tourisme de l’aéroport, pour récupérer mon pass transport et obtenir un itinéraire. C’était sans compter sur le fermeture précoce du stand. Résultat, pas de pass transport, et aucune idée du trajet pour rejoindre le festival. Le tout à 22h30, en méconnaissance totale des transports en commun de Budapest, avec un sac de 17kg sur les épaules. Joie…
Après attente, réflexion et désespoir (sans oublier la colère), je suis passée au plan B : le taxi. Il valait toujours mieux camper au festival qu’à l’aéroport. Un trajet en taxi aéroport / Sziget revient à peu près à 33€.
La marche éternelle jusqu’à l’Apéro Camping
Une fois arrivée à l’entrée, fallait-il encore trouver l’entrée… Une ribambelle de barrières décorait le site et devait diriger les festivaliers dans les bonnes directions. Un principe super en théorie, mais pourri à J-3 et de nuit. Après quelques ping-pongs, j’obtiens mon joli bracelet 7 jours et mon magnifique Passeport Sziget. Là-dessus, j’étais contente. Le « passeport » du festival rend vachement bien. Traversée du pont, contrôle des sacs… me voilà dans le festival, avec une question : c’est par où ? M’appuyant sur le plan de mon passeport et ma mémoire des autres plans du site, je me dirige, en théorie, vers l’Apéro Camping, le camping francophone.
Aucun panneau, aucune signalisation, juste des chemins et quelques tentes déjà installées dans l’herbe. Mais où est l’Apéro ? Mystère. Fatiguée du voyagé, déjà énervée par la galère de l’aéroport, voilà que je ne trouvais pas le camping. La lose ! J’ai compris plus tard que ce n’était pas ma faute. Aidée par un volontaire hongrois qui m’avait pris en pitié (prototype de la fille perdue), j’ai rejoint l’Apéro. Mais la réception n’était pas encore installée. Une source de désorientation immense, puisque je ne savais pas où aller, que faire, où étaient les douches ou les WC…
Sur le conseil d’autres volontaires hongrois, j’ai malgré tout planté la tente. J’avais déjà perdu suffisamment de temps à tourner en rond : l’île est grande…
Bilan de l’aventure, le Sziget c’est bien sur le papier, mais 2 choses sont à éviter : arriver en avance, et arriver de nuit. De nuit, on ne voit rien. Même s’il y avait des panneaux (ce qui n’était pas le cas), comment les voir ? L’Apéro est un camping alléchant, mais bien planqué. Alors, de nuit… Surtout en avance, quand l’organisation est bancale, la réception inexistante. Un grand bordel. Le lendemain, toujours aussi bordélique. Heureusement, on sent que ça s’améliore. Ou on espère…