La règle des 6 degrés de séparation, applicable au monde, indique que l’on peut connaître n’importe quel individu suivant une chaîne de 6 personnes, mais c’est globalement une illustration de l’idée que le monde est en fait bien petit. J’adhère assez à ce principe, même si je serais bien curieuse de pouvoir le tester rigoureusement. Un jour peut-être… L’histoire est qu’en Nouvelle-Zélande, du fait de la taille et population du pays, il ne suffirait que d’une chaîne de 2 personnes pour connaître tout le monde, 2 degrés de séparation. Très révélateur de la convivialité de cet environnement. Mais sans rentrer dans les comptes, cet esprit de proximité et d’interconnexion sociale peut parfois, voire même souvent, sauter aux yeux des voyageurs, dont les voyages exacerbent le principe en NZ. Couplé à l’imprévisibilité du quotidien, la vie n’en devient que plus intéressante. Je trouvais déjà stupéfiant de retrouver mon amie allemande dans le bus, mais ma dernière semaine a continué de me surprendre pour mon plus grand bonheur.
Douée comme je suis, j’ai trouvé le moyen de manquer mon bus matinal pour Hanmer Springs, non faute de réveil, mais parce que j’étais du mauvais côté de la rue. Un grand classique… Heureusement, ma poisse chanceuse m’a permit d’atteindre m’a destination malgré tout car, comme je le savais, il y avait un autre bus dans l’après-midi. Ça c’est de la gérance totale! Avant cet embarquement, petit-dèj et petite balade avec mon amie avant son départ pour l’aéroport. De mon côté, une fois arrivée à Hanmer, une passagère m’a très gentiment aidée avec mes sacs pour rejoindre mon auberge. Que de la chance!
A l’auberge, remplie de Français je précise (petit est le monde), quelle bienheureuse surprise! Il s’agit vraiment d’un endroit charmant, avec un proprio d’origine hollandaise très sympa, dortoir cosy, avec couette supplémentaire, bouillotte à disposition, thé/café/chocolat/lait/glace/kiwifruits gratuits. N’est-ce pas fabuleux? L’un des plus charmants hébergements jusque-là.
Mais ce qui amène tout voyageur à Hanmer Springs, ce sont ses eaux magiques. Dans un complexe aquatique parsemé de verdure, on peut sentir une odeur rappelant Rotorua et choisir entre de nombreux bassins aux vertus plébiscitées: des simples eaux thermales chaudes, aux sulphur pools, en passant par l’aquathérapie. Je m’y suis trempée plusieurs heures en soirée, ce qui est d’autant plus magique. Il y a d’ailleurs un côté comique à cette trempette nocturne: vu que c’est l’hiver et que les bassins sont en extérieurs, les gens se gèlent en sortant d’un pour rentrer dans un autre, avec de la vapeur non seulement au-dessus des bassins, mais également autour des gens, contraste de température oblige. En parallèle, on se trouve entourés de maître-nageurs avec polaires, bonnets et gants: le nouvel « alerte à malibu »? Mais l’essentiel c’est que c’est un vrai paradis pour le corps après avoir connu le paradis Kepler pour l’esprit. Quel bien fou de se détendre dans ces eaux enchantées!
Mais pour revenir ensuite à l’imprévisibilité de la vie et à la petitesse du monde et de la NZ, devinez qui j’ai retrouvé à l’auberge une fois revenue des eaux thermales… mes chères canadiennes! Comme prévu elles sont allées sur la côte ouest, mais elles ont été tellement efficaces dans leurs trajets qu’elles ont réussi à atteindre Hanmer Springs dans la foulée. Pas croyable J’étais littéralement bouche-bée. Et encore une bonne soirée passée à bien rigoler, avec notre nouvelle tradition « tim-tam wine ». Les inattendus comme ceux-là, c’est ceux qu’on aime. Je leur ai dit au revoir, à nouveau, au petit matin.
De mon côté, j’ai pris mon temps. Je me suis baladée un peu dans Hanmer pour avoir de jolies vues sur les montagnes. Et comme l’expérience Hanmer Springs implique de se détendre, c’est exactement ce que j’ai fait, jusqu’à mon rendez-vous pour un massage de 30mn. Tant qu’à être là, pourquoi se priver? Quel bien fou! Plaisir et relaxation, j’aime. Et me revoilà sur un petit nuage.
Pour finir cette merveilleuse semaine, je suis retournée aux bains thermaux dans la soirée. Bien moins peuplé que la veille, et riche en vapeur du fait d’un contraste thermique plus important (les bassins n’ont pas changé de température…), je me suis retrouvée seule ou presque dans plus d’un bassin, tout du moins pendant un temps. Je n’ai pas manqué d’apprécier ces moments bienfaiteurs et apaisants, moments de plénitude et de paix intérieure suprême, oubliant presque mon départ qui approchait (à moins de 24h). Une petite anecdote que je ne peux vraiment pas m’empêcher de relater tellement je voulais en rire: je me suis faite draguée dans le bain au sulfure lorsque j’y étais seule, mais la partie comique se situe dans le bassin aquathérapie lorsque j’ai appris l’âge du mec, un Kiwi de 18 ans « et demi ». Le demi qui fait la différence… celle du ridicule. Pauvre garçon. C’était juste un détail en passant, l’essentiel résidant dans le bonheur ressenti dans ces sources à Hanmer Springs.
Une semaine en or pour finir ce super séjour en beauté! Je n’aurais pas pu rêver mieux.