Un mois passé, et je n’ai pu aller que quelques fois au cinéma. Au menu : Whiplash, Invincible, Wild, Charlie Mortdecai, Into the woods, L’interview qui tue.
Whiplash
Ce style de film est assez peu commun en salles. Le style focalisé sur une thématique qui touche peu de monde, ni axé action, ni axé romantisme, ni axé policier. Néanmoins, il utilise un angle qui me semble de plus en plus fréquent dernièrement, le biopic. Une nouvelle histoire inspirée de faits réels. Sur 4 films vus en 1 mois, 3 sont liés à des faits réels : guerre, rando, école de musique. Les personnages dépeints dans le film sont extrêmes, je dirais presque fous mêmes. Mais dès lors qu’on admet que certains passionnés existent réellement avec ce niveau d’obsession pour leur passion, on peut davantage se laisser porter par l’histoire. Je n’y connais rien en batterie et percussions, mais certaines scènes sont assez impressionnantes.
Invincible
Pas fan des films portant sur la guerre, j’ai malgré tout trouvé ce film bien réalisé. Le récit et le personnage central captivent l’attention. Le film se focalise davantage sur le courage et l’espoir que sur la désolation. Dans la lignée des individus remarquables, le héros n’a rien à envier à la force du grimpeur dans 27 heures. S’il n’a pas dû sacrifier l’un de ses membres pour sauver sa vie, Louis a fait preuve d’une résilience époustouflante. Une persévérance admirable chez toutes ces victimes d’un malheur qui n’aurait pas dû et ne devrait plus exister.
Wild
Un peu décevant. Je n’avais pas d’attentes précises, si ce n’est que je connaissais le récit de base de la protagoniste. J’étais donc prête à faire l’impasse sur l’inconscience de son absence de préparation. Mais j’espérais être un peu plus époustouflée. Le film est réalisé correctement, suffisamment rythmé. Ce qu’il manque, c’est le WOW qu’on ressent en visionnant un vrai chef-d’œuvre. Basé également sur des faits réels, Into the wild m’avait bien plus époustouflée.
Charlie Mortdecai
Bon divertissement relevant du genre excentrique, Charlie Mortdecai s’inscrit dans la lignée soft de Y a-t-il un pilote dans l’avion ?. Une version s’articulant sur le jeu délirant de Johnny Depp. On retrouve les pitreries d’un Jack Sparrow à l’humour de seconde zone. L’acolyte de Charlie contribue à l’amusement. Un valet/garde du corps indestructible et indémontable. L’ensemble décor-histoire abradacabrantesque-humour excentrique rappelle The Grand Budapest Hotel, un génie d’excentrisme non égalé.
Into the woods : Promenons-nous dans les bois
La bande-annonce nous préparait à une comédie musicale excentrique revisitant les contes de fées. Pourquoi pas? C’est atypique, c’est un Disney, une nouvelle version des contes de fées… Mais malgré tout, j’ai été un peu déçue par le résultat. Les chansons n’étaient pas géniales, pas vraiment au niveau des bonnes comédies musicales. La réalisation et les décors faisaient un peu « cheap », limités à quelques endroits peu renversants. Comme prévu, l’ambiance générale est unique en son genre, avec quelques scènes des plus mémorables. L’agonie virile des 2 princes constitue ainsi la scène la plus hilarante du film, dans les paroles et le comportement excessif des princes macho et narcissiques pataugeant dans la rivière. Plus qu’une réécriture des contes, le film tient lieu de parodie, dans laquelle Cendrillon s’enfuit en courant à la fin de chaque bal simplement parce qu’elle est indécise et non à cause d’un carrosse-citrouille. De manière osée, le prince la retient le 3e soir avec un plan ingénieux mais également ridicule, une substance collante dans les escaliers, où la petite maline de Cendrillon abandonne intentionnellement sa pantoufle. Cette version est finalement plus fidèle à la réalité de la nature humaine : stratégie, égoïsme, narcissisme… et finalement trahison, avec un prince devenu fou dans les bois. Tout va d’ailleurs trop loin à la fin. Chacune des histoires vole en éclat tandis que la folie gagne chacun des personnages. Très bizarre.
L’interview qui tue
Après tout le bruit qui a été fait quant à la sortie de cette comédie, elle a finit par arriver en salles. Stratégie RP orchestrée ou véritable tentative de censure… quoi qu’il en soit, ça valait de jeter un œil à l’objet de tous ces événements. C’est idée précise sur la Corée du Nord que j’ai pris mon billet pour la séance. Il ne s’agissait pas d’évaluer le réalisme du film, mais simplement de contempler l’imagination de ses créateurs. Le résultat est surprenant. L’idée est originale et les acteurs sont excellents dans leurs rôles de Dumb et Dumber intelligents. Faut dire que James Franco assure dans tous ses rôles. La représentation du dictateur nord-coréen est bien pensée, très comique, et très inattendue. Le retournement de situation donne du rythme à cette comédie libérée.