En recherche de loisirs simples en formule illimitée, j’ai fini par souscrire une carte UGC illimitée. Un choix cohérent pour une personne seule, débordée par le travail, habitant au cœur de Paris.
Souvent négligé par ses détenteurs, l’abonnement UGC donne accès à l’ensemble des films diffusés par les cinémas du groupe. Des salles faciles à trouver dans Paris intramuros. Mais contrairement à nombre d’abonnés, je compte bien rentabiliser ma nouvelle carte. L’occasion de revenir brièvement sur mes impressions au fur et à mesure que ma collection de programmes cinématographiques s’enrichit. Premier bilan d’une semaine de cinéma.
Attention, des détails révélateurs sont donnés sur l’histoire.
« La planète des singes : l’affrontement »
Un film qui se regarde. Rencontre entre science-fiction, bataille, et Contagion. Les pandémies deviennent désormais prétexte à de nombreux récits futuristes. Avec World War Z, l’espèce humaine s’est vue menacée par des zombis. Ici, la maladie explique la prise de pouvoir des primates. L’histoire est globalement dynamique. On ne s’ennuie pas spécialement. Mais la fin est un peu décevante. Le chef légitime des singes reprenant le pouvoir, on se demande comment les scénaristes justifient que la guerre continue jusqu’à l’esclavage de l’espèce humaine… Simple, toute tentative de résolution de conflit est simplement éliminée. Si c’est pour finir l’histoire de la sorte, à quoi bon l’avoir sauvé du singe rebelle? Faire gagner le singe honorable pour mener au même destin scellé de la planète des singes, ce n’est pas exactement la définition d’une fin heureuse.
« Nos étoiles contraires »
Pourquoi regarder un film qui fait pleurer ? Catharsis ? Ce n’est pas tant pour faire monter les larmes que l’on s’inflige des films tristes. Personnellement plus adepte des comédies légères que des documentaires tragiques ou des drames déprimants, j’évite adroitement les films d’art et d’essai. Pourtant, lorsque j’en ai eu l’occasion je suis allée voir Nos étoiles contraires, dont le récit est naturellement chargé en émotions. Lorsque les lumières se sont rallumées, il était évident que la majorité des spectateurs avaient pleuré au cours du film. Néanmoins, je le recommande chaudement. Alors pourquoi ?
Il est vrai que l’histoire comporte fondamentalement une certaine tristesse. Récit à la première personne d’une adolescente atteinte d’un cancer, il s’impose comme une balade poétique. D’une grande beauté. La force du film tient au personnage principal, sa manière de raconter son histoire, ses échanges avec les autres personnages. Relativiser peut être une raison classique pour visionner ce film. Mais ce n’est pas un documentaire sur le cancer, il s’agit d’une véritable œuvre cinématographique qui vaut d’être vue en tant que telle. Une réalisation prenante pour une histoire émouvante.
« New York Melody »
Un concept génial ! Enregistrer un album en plein air avec des musiciens inconnus et une bonne dose d’imprévus. Dommage qu’il y ait tant de longueurs. Une longue première partie se concentre sur des flashbacks, ce qui donne un contexte mais ne correspond pas nécessairement aux attentes initiales des spectateurs. Concept oblige, on peut voir quelques jolies scènes. Par moment, on peut craindre que l’histoire se transforme en banale love story entre les deux protagonistes. Heureusement, ces craintes ne se concrétisent pas. Au final, New York Melody est intéressant à voir pour sa touche de poésie et de charme new-yorkais. Mais pas révolutionnaire.
« Les gardiens de la galaxie »
Passé l’introduction, le protagoniste fait son entrée avec style. Une planète abandonnée, une technologie de walkman obsolète et une poignée de gadgets futuristes nous plongent dans des scènes surréalistes. Le film est plein d’humour, les références culturelles de chacun des personnages produisant des réactions insolites. L’équipe des gardiens de la galaxie, l’univers du film et l’histoire globale en font une production complètement déjantée. Un Marvel hors-du-temps. Rien à voir avec la gamme habituelle de Marvel, mais une réussite néanmoins. Ils ne manquent d’ailleurs pas de préparer l’audience à un deuxième épisode, une question en particulier nous brulant les lèvres : mais qui est donc le père de Peter ? Le mix des gardiens est marqué par des personnages inattendus, parmi lesquels mon préféré tient dans la créature végétale géante, un arbre au vocabulaire limité, au grand coeur, et incroyablement attachant par ses expressions et son comportement. Nommé Groot, il démontre par moments des pouvoirs spectaculaires. Adorable, la scène humoristique de fin nous laisse voir la renaissance de la bouture du petit Groot, dansant sur une vieille musique pop.